L’objectif fixé par la PPE (Programmation Pluriannuelle de l’Énergie) était ambitieux : 28 GW de capacité installée d’ici 2026 en France. La CRE (Commission de Régulation de l’Energie) a publié un rapport pour fournir un premier bilan. A mi-chemin (entre 2021 et 2023), seulement un tiers des volumes (soit 10 GW) ont été alloués, révélant ainsi un retard par rapport aux prévisions établies.
Fluctuation des coûts d’installation : Un facteur à surveiller
Ce bilan pointe une évolution des coûts, due à une conjoncture économique difficile (avec entre autres l’inflation des matières premières). Les prix des projets photovoltaïques et éoliens ont connu une augmentation notable. Toutefois, une stabilisation semble se dessiner depuis fin 2023. En parallèle, le rapport souligne que, contrairement à l’Allemagne, où les coûts des modules photovoltaïques ont été divisés par deux en un an, la France n’a pas observé de baisse similaire. Une analyse approfondie est prévue pour comprendre ces écarts et potentiellement adapter les pratiques françaises. Pour les acteurs du marché, il est donc important d’intégrer cette variable dans les offres commerciales et de rester vigilant quant à l’évolution des prix.
Certaines régions sortent du lot
Certaines régions, se démarquant par leur dynamique favorable au développement des projets renouvelables, ont particulièrement tiré profit de l’essor des projets éoliens : les Hauts-de-France (25% des lauréats) et la Nouvelle-Aquitaine (19%).
La croissance des projets représente de réelles opportunités pour les acteurs du secteur
Les appels d’offres à venir jusqu’en 2026 visent à rattraper ce retard.
Le rapport soulève d’ailleurs une accélération importante en 2023, particulièrement pour les projets photovoltaïques. Cette hausse souligne un engouement marquant pour ces technologies. Cette demande ouvre des perspectives commerciales prometteuses pour les acteurs qui souhaitent se positionner sur ce type de projets de grande envergure.
En résumé : un objectif encore réalisable !
Le bilan mi-période de la CRE met en lumière à la fois les défis et les opportunités pour le secteur des énergies renouvelables. Parmi les principaux obstacles, la hausse des coûts, atteignant jusqu’à +39 % pour les projets photovoltaïques, a freiné la réalisation de nombreux projets. Toutefois, un retour à des prix plus stables et raisonnables, essentiel pour le bon usage des deniers publics, devrait permettre de relancer les initiatives et de viser l’objectif des 28 GW installés d’ici 2026. La dynamique observée laisse d’ailleurs penser au rapporteur de la CRE que cet objectif reste réalisable, si l’accélération des projets en cours est maintenue.
Pour aller plus loin