Le dernier rapport de la Cour des comptes souligne l’importance pour les collectivités locales d’adapter leur gestion financière afin de soutenir l’effort national de réduction du déficit public. Cette démarche est essentielle pour maintenir leur capacité à financer les projets futurs, en particulier dans le cadre des marchés publics. La Cour recommande une gestion rigoureuse, articulée autour de trois axes principaux : la maîtrise des ressources humaines, la réduction des dépenses de fonctionnement, et une meilleure gestion des investissements.
Des défis financiers croissants
Ces dernières années, les collectivités locales ont fait face à une augmentation notable de leurs charges de fonctionnement (+6,5 %), notamment en raison des coûts salariaux et des prestations sociales. Les départements, particulièrement affectés par l’augmentation des dépenses sociales (RSA, aides à la personne), ont vu leurs marges financières se réduire, limitant leur capacité d’investissement. Dans les régions, les financements se sont également rétractés, principalement en raison de la baisse des dotations de l’État et de la difficulté à compenser les manques de ressources propres.
Le bloc communal : un moteur de financement stable
Malgré ces contraintes, le bloc communal (communes et intercommunalités) a su améliorer son épargne nette en 2023, particulièrement dans les grandes villes. Cette situation financière plus stable permet à ces collectivités de poursuivre leurs investissements. Toutefois, les petites communes, notamment celles de moins de 3 500 habitants, peinent à dégager de l’épargne supplémentaire, limitant ainsi leur capacité de financement.
Perspectives de financement et opportunités pour les acteurs des marchés publics
La diversification des sources de financement est un levier crucial pour les collectivités. Cela inclut une révision des politiques fiscales locales afin de garantir des recettes plus stables, tout en évitant d’alourdir la pression fiscale sur les contribuables. Les départements et régions doivent également rationaliser leurs investissements et prioriser ceux qui apportent une réelle valeur ajoutée pour les citoyens et les acteurs des marchés publics. Ces ajustements ouvrent des perspectives pour les prestataires, en particulier dans les territoires où l’épargne est plus élevée.
En résumé : l’appel à une gestion collaborative et responsable
La Cour des comptes appelle à une gestion plus rigoureuse, associant collectivités et partenaires privés pour garantir la viabilité économique à long terme. Les difficultés financières des départements et régions imposent une meilleure anticipation des futurs besoins d’investissement. Pour les acteurs des marchés publics, cette dynamique est à surveiller de près, car elle influencera les opportunités de collaboration et d’investissement dans les prochaines années.
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